lundi 17 septembre 2007

Leçon n°2: La fête nationale

Ce week-end, nous avons appris ce qu’était une fête nationale. Une vraie fête nationale, pas cette fausse cérémonie que nous, Français, sommes habitués à voir, où le Président de la République n’a rien trouvé d’autre pour fêter la prise de la Bastille (et symboliquement la Révolution), que de s’asseoir sur son trône et regarder défiler ses armées.
Ici au Mexique, le 16 septembre, c’est la fiesta de la independencia (fête de l’indépendance en québécois). Mais s’il n’y a que ce jour-là qui est férié, les festivités débutent le 15 en fin d’après-midi. Le principe est simple : les Mexicains se réunissent sur le Zocalo, la place principale de la ville, et attendent en dansant et en s’amusant jusqu’à 23h l’arrivée du Président de la République. Là débute El Grito, cérémonie de quelques minutes au cours de laquelle le Président crie trois fois « Viva México ! », et la foule de répondre en chœur « Viva ! ! ! ».
Mais tout ce que je viens de vous dire, vous auriez pu le trouver vous-même en lisant le guide du routard par exemple. Tout ça, c’était ce qu’on nous avait dit avant. Aujourd’hui, nous pouvons témoigner réellement parce que hier nous avons vécu cette fête nationale.
Pas sur le Zocalo. Ou plutôt, LE Zocalo devrais-je dire. Parce que chaque ville au Mexique à son Zocalo. A Mexico il y a LE Zocalo, c’est à dire la plus grande place du pays, là où l’on pouvait apercevoir le Président et les Zocalos des autres delegaciones de la ville. Comme tous mes élèves m’avaient dit qu’il ne fallait surtout pas aller au Zocalo ce soir là au risque de se faire dépouiller, je leur avais demandé s’il y avait un autre endroit à Mexico où il pouvait être sympathique de vivre cette cérémonie. Tous m’ayant conseiller d’aller à Coyoacan, et ayant entendu parler plusieurs fois de ce quartier de Mexico, nous étions sûrs de passer la soirée là-bas.
Tout d’abord, nous avons adoré le quartier. Vraiment très joli, avec un sol pavé, un marché artisanal vraiment génial. Pour infos, c’était le quartier de Frida Kahlo et Diego Riviera. Ils y ont même accueilli Trotsky. Bref, très joli quartier donc. Mais revenons à notre fête de l’indépendance. Nous arrivons dans le quartier qui se remplit assez rapidement. En deux heures, il y avait vraiment plein de gens. Tout le monde, mais alors vraiment TOUT le monde portait quelque chose à l’effigie du Mexique : drapeau, sombrero, maquillage, trompette, fausses moustaches… On sentait que cette fête était vraiment particulière et qu’elle tenait vraiment à cœur au Mexicains.
Jusqu’à 23h, nous avons donc pu apprécier cela, nous avons également dégusté le pozole, une soupe avec de la viande, du maïs, des pois chiches et des oignons. Pas mauvais du tout, et cette fois-ci, nous avions demandé si la plat était épicé… Nous avons également pris beaucoup de plaisir à observer les gens danser et s’amuser au son d’un orchestre de musique salsa et de chants traditionnels.
Et puis arrive 22h45. A ce moment, tout le monde se tourne vers le Zocalo (de Coyoacan) pour voir l’équivalent du maire de Coyoacan (je pense…) récupérer le drapeau mexicain après que des militaires l’aient fait tourné dans tous les sens, venir se montrer devant l’immense foule réunie, et crier plusieurs choses que nous n’avons pas comprises mais qui commençaient par « Viva » et auxquelles les gens répondaient en criant « Viva ! » et puis les trois fameux « Viva México ! » que nous avons nous aussi repris en chœur.
Très sincèrement c’était très émouvant. Surtout quand tout le monde, à la suite de ces gritos a chanté l’hymne avec la tranche de la main posée sur le cœur (paume de la main vers le sol). C’était vraiment beau.
Allez voir plus bas, vous aurez des photos…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut à tous les deux, merci de nous donner de nouvelles, bravo pour le coup de la tranche de main et pas de pain sur le coeur, quel lyrisme.

Les parents